Eglise de Mons

Eglise Notre Dame de la Nativité à Mons

 1 – Historique

Au sommet d’un mont – en latin, MONS - l’église dédiée à la Nativité de Marie veille sur les habitants dispersés autour d’elle ou dans les hameaux voisins : les Rigodanches, Bonnat, les fermes à l’entour.  Les archives attestent l’existence dès l’an mille d’un lieu de culte – « ad Montes » - sur la « motte » dépendant de l’Abbaye de Cluny.

C’était un prieuré d’une certaine importance au milieu d’habitations ; l’ensemble était protégé par des fortifications qui dépassaient en hauteur l’église.

En 1582, les moines abandonnèrent le prieuré pour celui de Ris mais continuèrent à assurer le culte dans l’église de Mons, dans des conditions très pénibles spécialement en hiver à cause du mauvais état des chemins et en l’absence de pont sur l’Allier et le Buron.

Vers 1660, l’église et les bâtiments religieux furent vendus aux seigneurs de Périgères qui se trouvèrent chargés désormais d’assurer le culte. Ils firent construire un presbytère pour les curés résidants nommés par eux. Leurs sépultures, celles de leurs proches et de quelques autres paroissiens se firent dans la crypte sous l’autel dit de Saint Pierre et sous le bénitier ; les registres paroissiaux en répertorient une cinquantaine de 1660 à 1770.

A la Révolution, les biens de Marie-Pétronille de Lorme de Pagnat – la propriétaire de Périgères et de l’église – furent confisqués. Le culte fut célébré clandestinement dans une grange du bourg.

La paix religieuse revint avec l’Empire mais les archives indiquent que l’église avait alors besoin de réparations importantes.

En 1868, sous l’impulsion de l’abbé Gilbert Richard, alors curé de Mons, une restauration fut entreprise avec la construction d’un nouveau clocher et de deux chapelles latérales, par l’entrepreneur Antoine Perret de Mons puis Jules Bourcier de Randan sous la direction de Claude Paschal Lepage architecte du Royaume, du château de Randan, de la tannerie de Mons.

L’église acquit alors son aspect actuel.

Dans le nouveau clocher, deux cloches furent installées en 1890, baptisées l’une Marie l’autre Joseph, du même nom que les chapelles nouvellement construites.

Sur la cloche « Saint Joseph » (425 kg) se lisent les noms du parrain Pierre Richard-Bouchet, régisseur au château de Périgères, et de la marraine Anne Alexandrine Mazellier demeurant au moulin Adélaïde dont le père était le meunier.

Sur la grosse cloche « Sainte Marie » (800 kg) sont gravés les noms du parrain Ernest Charles Dechaux du château de la Presle et de la marraine Perrelle Euphrasie de Laval veuve Arnauld de la famille de Périgères. Est également gravée la liste des membres du Conseil de Fabrique, l’équivalent des Conseils pastoraux et économiques réunis :

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Leur son harmonieux et grave marque les grandes étapes de la vie des habitants et, chaque jour, à trois reprises pour « l’Angélus », rappelle les valeurs invisibles qui donnent sens à leur existence.

2 – Intérieur de l’église

Une restauration intérieure fut menée par le curé Jacques-Marius Domps en 1947 à la suite d’une souscription auprès des familles de Mons qui répondirent en masse à l’appel.

La réalisation en fut confiée à l’architecte André Masset de Vichy.

C’est alors que fut peinte la remarquable fresque de l’abside, due à Jean Robert Martin (gendre de l’architecte A. Masset), qui représente à gauche la naissance de Marie portée par sainte Anne et contemplée par son père saint Joachim et sa jeune cousine Elisabeth, et à droite, c’est l’Annonciation du Seigneur faite par l’ange Gabriel à Marie.

Au fond de l’abside, la statue dorée de La Vierge à l’Enfant fut exécutée au 19ème siècle à l’imitation des Vierges à l’Enfant du 14ème siècle.

Sur les murs, quatre tableaux, peintures à l’huile de la fin du XVIIIème siècle ou XIXème, illustrent des étapes du Salut en Jésus-Christ : La Sainte Famille (copie d’un tableau de Murillo qui se trouve au musée du Louvre à Paris), La Transfiguration, La Crucifixion (copie du « Christ en Croix » d’Antoine Van Dyck, peinture flamande réalisée entre 1617 et 1619, qui se trouve également au musée du Louvre à Paris), La Descente de Croix (copie d’un tableau de Rubens (1612) conservé à la cathédrale d’Anvers).

Les 14 tableaux du Chemin de Croix sont des lithographies en couleur de TURGIS (Paris, 1830-1840) d’après des tableaux d’Octave TASSAERT. Le texte est écrit en français et en espagnol.

Dans le chœur :

Le maître-autel est en marbre blanc et date des travaux de 1870, « donné par MM. ARNAULD et RICHARD curé » (inscription sur le côté). Il est dédié à saint Pierre.

Les stalles. C’est là que se tenaient les religieux pendant les offices qui étaient longs, souvent chantés ou récités debout. L’Église, par sollicitude, a autorisé des « miséricordes » sur lesquelles on pouvait s’appuyer sans être assis. Il ne reste que quelques stalles avec des miséricordes ornées de têtes d’angelots ou de décors de passementerie et d’ameublement.

Deux vitraux ont été posés entre 1925 et 1930.

Sainte Lucie avec la palme des martyrs.

Lucie Mulsant, née Dumas de Vaulx, propriétaire du château de la Presle est décédée de la grippe espagnole quinze jours seulement après l’acquisition du château, en 1918. Ses enfants, François Mulsant (F.M.) et Germaine Olleris (G.O.) ont fait le don de ce vitrail à l’église et y ont inscrit leurs initiales et les armoiries de la famille Mulsant.

L’ange gardien protégeant un enfant est de style identique. On peut supposer que les enfants qui n’ont plus leur maman demandent à leur ange gardien de les protéger.

La chapelle de la Vierge

L’autel (comme le maître-autel) est en marbre blanc. Il fut « donné par MM. LEGUAY au nom de leur mère Gabrielle Antoinette de LAVAL » en 1870.

Le devant de l’autel

Le bas-relief en calcaire, polychrome, est une iconographie mariale classique : « le don du Rosaire à saint Dominique ».

La statue de la Vierge est en bois, début 19ème siècle, peinte, restaurée récemment.

Chaque année, le dimanche qui suit le 8 septembre, fête de la Nativité de Marie et fête patronale de Mons, cette Vierge est portée en procession. Cet usage ancien a été repris en 2001.

La chapelle Saint Joseph

L’autel est aussi en marbre blanc, c’est un « don des Familles EGUILLON et BARGHEON » en 1870.

La statue de saint Joseph, tenant un lys à la main, est en bois de tilleul, polychrome.

Plusieurs statues apportent aux fidèles l’image de modèles à imiter et de protecteurs à invoquer. Celles de l’église de Mons, en plâtre, ont été placées là dans la première moitié du 20ème siècle : Sainte Anne, Sainte Philomène, Notre-Dame de Lourdes, le Sacré-Cœur, Saint Jean-Marie Vianney (le duré d’Ars), Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Sainte Jeanne d’Arc, Saint Antoine de Padoue.

La chapelle des Fonts baptismaux

On peut voir :

le baptistère en lave de Volvic.

la statue en plâtre de saint Jean-Baptiste le Précurseur. L’Église lui a attribué deux fêtes : sa naissance au solstice d’été (le 24 juin) et son martyre (le 29 août).

la grille, une grille de chapelle « don de Jean MOREL des Saignes » en fonte. Chacun des deux vantaux du portillon est orné d’une petite Vierge de la Médaille Miraculeuse, reconnaissable aux rayons qui tombent de ses mains et à sa couronne de douze étoiles.

Plaque commémorative

Dans le narthex, une plaque de marbre porte les noms des jeunes paroissiens de Mons morts sur les champs de bataille de la guerre de 1914-1918.

Elle porte cette inscription :

« ILS SONT MORTS POUR NOUS PRIONS POUR EUX ».

3 - Prêtres qui, de 1600 à 2017, ont desservi MONS

1601 – 1611 BARDEAU Anthoine
1611 – 1619 SUCHOL
1620 – 1620 GRANGE (GUYTARD J.B., vicaire en 1620)
1620 – 1621 BRUGIERE
1621 – 1628 DELASAIGNE Estienne (BRESSON, vicaire en 1623)
1629 – 1646 GRANGE Guillaume (BATISSE Grégoire, vicaire en 1646)
1646 – 1663 RODDE Jacques (MARTIN, vicaire en 1663)
1664 – 1676 BATIFORT Jacques (nomination en 1673 par François de Lorme de Pagnat)
1676 – 1694 GRANGHEON Annet
1694 – 1699 ROUGERON Bertrand (nommé par Jean-Louis Gabriel de Lorme de Pagnat)
1699 – 1702 DEAT Antoine (nommé par Jean-Louis Gabriel de Lorme de Pagnat)
1702 – 1721 BRESSON Louis (nommé par Jean-Louis Gabriel de Lorme de Pagnat)
1721 – 1723 DUMAS Pierre (nommé par Dame Suzanne de Douhet du Puy Moulinier veuve de Jacques de Lorme de Pagnat)
1723 – 1724 BARBON Jean
1724 – 1778 NODON François (nommé par Dame Suzanne de Douhet du Puy Moulinier vve de Jacques de Lorme de Pagnat)
1779 – 1782 TORRENT Auguste, vicaire de NODON F. (nommé par Claude Louis de Sarrazin de Laval)
1783 – 1791 TORRENT Auguste
1791 – 1792 LEVADOUX Gilbert, curé constitutionnel
1792 – 1802 période révolutionnaire
1802 – 1802 ROUEL Martin
1803 – 1806 BOULA de NANTEUIL François
1806 – 1816 QUINERY Claude
1816 – 1821 QUESNE Jacques
1821 – 1823 FAYET François
1824 – 1862 OJARDIAS Etienne
1862 – 1888 RICHARD Gilbert
1888 – 1903 RICHARD Claude
1903 – 1918 DUCHER Guillaume
1918 – 1921 DOUARRE Jean-Marie
1921 – 1952 DOMPS Jacques Marius
1951 – 1954 VILLENEUVE Antoine, administrateur puis curé en 1952
1954 – 1955 CHAPON Jean
1955 – 1957 LEVADOUX Joseph
1958 – 1971 FAVARD Gabriel
1972 – 1981 CROCHET André
1982 – 2000 MAILLER Yves
2000 – 2009 GIBERT André
2009 – 2010 ROSNET Bernard, administrateur
2010 – VARNAS Jean-Luc

depuis septembre 2002, la paroisse de Mons fait partie de la paroisse nouvelle Saint-Nicolas sur Dore-Allier.

Anne-Marie MARTRE - Monique MARTRE
à Mons, mars 2017.